Posture de la tête de vache

Vient de la racine sanskrite « GOW » vache et « MUKHA » visage. Sri Mahesh traduit par « âsana de la tête de vache ». Pour la Hatha Yoga Pradîpika « âsana du mufle de vache ». Pour B.K.S Iyengar « âsana dont le visage ressemble à une tête de vache ». Pour Swami Satyananda Saraswati « posture de la face de vache ».

On doit placer le talon droit du côté gauche du bas du dos et la talon gauche du côté droit du bas du dos: c’est le Gomukhasana, qui ressemble au mufle d’une vache, (Hatha Yoga Pradîpika 95/20).

Les deux pieds doivent être placés sur le sol contre chaque côté du dos. S’asseoir ainsi avec le corps ferme constitue le Gomukhasana, qui a l’apparence d’un mufle de vache, (Ghéranda-Samhitâ II,16).

Une fois les jambes placées, il y a plusieurs variantes pour les bras, cependant la principale semble être d’attraper les mains derrière le dos. B.K.S. Iyengar propose une variante où l’on est assis sur le pied gauche (le talon se trouvant dans la raie des fesses, gomukhasana 6), puis la jambe droite passe par dessus la jambe gauche. Sri Mahesh qui présente diverses variantes pour la position des mains, place la posture dans les postures méditatives, alors que Swami Satyananda écrit qu’elle n’en fait pas partie.

Texte émis par Sri Mahesh dans la revue « Yoga et Vie » : Dans la mythologie Hindoue, Gow est la déesse bienfaitrice de l’abondance, de la prospérité, et le symbole de la Vie Céleste. Prakriti (matière) est représentée par une poule à tête de vache donnant naissance à l’œuf du Monde (Brahmananda). Cet œuf représente la matière vivante appelée « Grand Phénomène » d’où jaillissent toutes les manifestations de l’univers.

Bienfaits de la posture : Gomukhasana évite les problèmes de sciatique, ouvre la cage thoracique, libère les raideurs des épaules, redresse le dos. La posture permet d’étirer les muscles des jambes, assouplit les articulations des hanches, des genoux. Elle diminue la lourdeur des jambes. Pour Swami Satyananda : Gomukhasana dirige le prâna vers le mûlâdhâra chakra ou il s’accumule. La posture crée un circuit d’énergie dans la région de la moelle épinière, ce qui représente l’équilibre du prâna entre les forces supérieures et inférieures, les aspects positifs et négatifs.