SARVANGÂSANA
Appelée aussi Salambha Sarvangâsana – Âsana de tout le corps à l’envers ou la chandelle
Alamba se traduit par : ayant (telle chose) pour appui – un étai, un support et Sâlamba supporté, soutenu. Sarvânga : le corps entier, tous les membres, (vient de Sarvâ : tout, entier, total et de Ânga : membres ou corps). D’où Sâlamba sarvangâsana – Posture ou tout le corps est soutenu, étayé, supporté à l’envers.
Sarvangâsana symbolise l’équilibre parfait du corps, la paix de l’esprit et la spiritualité de l’âme réalisée dans le corps.
Dans la vie courante, la pression atmosphérique attire tous les liquides vers les parties basses du corps, alors que dans la posture inversée, toutes ces parties sont amenées vers la tête, ce qui a pour résultat d’alimenter en énergie les chakras anâhata, vishuddha, âjnâ et sahasrâra.
Selon B.K.S. Iyengar – dans « Yoga Dipika lumière sur le yoga » : De même qu’une mère s’efforce de faire régner l’harmonie et la joie dans la maison, cet âsana tend à faire régner l’harmonie et la joie dans l’organisme humain. C’est une panacée pour la plupart des troubles courants. Sâlamba sarvangâsana est la mère des âsana
Film concernant quelques variantes de la posture sur Youtube
La lumière de la conscience s’infiltre dans le corps à travers les nâdis, (Ganapathi Muni Upanishad). Selon le Yoga Védanta, elle active les cinq airs vitaux (prâna – Apâna – Samana – Udana – Vyana) ainsi que les organes en correspondance.
C’est une posture très bénéfique pour l’ensemble du corps. La position inversée permet au sang de mieux circuler dans les jambes et de réduire les problèmes de varices, de lourdeur des jambes. Les résidus liquide stockés dans l’estomac sont brassés et éliminés facilement. La posture soulage les personnes qui souffrent d’essoufflement, de palpitation, d’asthme, de bronchite, de maux de gorge, de maux de tête même chroniques. Élimine l’hypertension, les problèmes d’insomnie, de dépression nerveuse. Elle est recommandée en cas de troubles urinaire et menstruel, de déplacement de l’utérus, d’hémorroïdes, de hernie, soulage les épileptiques. Les glandes thyroïdes et para-thyroïde sont alimentées. Le sang qui parvient à la tête de façon freinée contrairement à la posture sur la tête permet une bonne régénération du cerveau.
La durée de la pratique dépend des possibilités de chacun. Au moins cinq minutes lors de pratique personnelle. Beaucoup plus longtemps si l’on peut. Les femmes qui pratiquent régulièrement doivent s’abstenir lors des menstruations.
Prudence en cas de gros problèmes cardiaques, d’hyperthyroïdie, plutôt pratiquer les pieds contre un mur. En prévention de hernie hiatale, maintenir la sangle abdominale, surtout en cas de ptôse abdominale.
Durant la pratique le regard est fixé sur le bout des orteils, ou les yeux fermés avec concentration sur le chakra vishuddha (chakra de la gorge), et répétition mentale du mantra « HAM ».