PADMASANA

PADMASANA

Posture du Lotus

Le lotus symbolise l’état de conscience dans lequel l’être humain n’est plus affecté par les conditions négatives et grossières de sa vie.  Il symbolise la stabilité de la recherche spirituelle.

C’est d’après les Upanishad et les Védas, la première posture que prit Shiva. Bouddha est très souvent représenté dans cette posture. Padmasana est une posture de stabilité permettant de ne plus être troublé par le corps et le mental, ce qui permet l’accès à la connaissance de soi.

Dès les premiers rayons du soleil, les pétales du lotus s’ouvrent afin de capter l’énergie positive (solaire) et, à la nuit tombante se referment, la nuit étant considérée comme énergie négative (lunaire). C’est à travers cette phase lunaire qu’est perçue la créativité qui ne peut « jaillir » que lorsqu’il y a eu accumulation de l’énergie solaire (Sri Mahesh – Yoga et symbolisme).

Étant en Padmasana et ayant joint les mains l’une contre l’autre, applique fermement le menton contre la poitrine, et tout contemplant le Brahman (le cœur –Anâhata), contacte fermement l’anus (mûla bandha) et soulève apâna (force prânique descendante), puis par une contraction identique de la gorge (jalandhara bandha), force le prâna à descendre en toi. Par cela tu obtiens une connaissance inégalable grâce à Kundalinî (Hatha-Yoga-Pradîpikâ verset 48).

Il y a de nombreuses variantes de la posture, dont une importante (baddha padmasana), qui consiste à attraper les pieds ou les orteils en croisant les bras derrière le dos et à venir poser le front sur le sol devant soi. Selon la Hatha-Yoga-Pradîpikâ 115/47 : Cela est proclamé le Padmasana, le destructeur de toute maladie, difficile à atteindre pour l’homme ordinaire, accessible seulement aux sages de ce monde .

Lors de la pratique des postures méditatives, soit on laisse faire la respiration, qui en principe se ralentie d’elle même, jusqu’à être imperceptible. On peut aussi pratiquer une respiration rythmée (prânâyâma). Padmasana n’est pas une posture facile a réaliser, aussi faut-il l’aborder avec beaucoup de précaution et de bon sens pour ne pas avoir de problèmes des genoux. Il faut laisser l’ego, le vouloir faire de côté, ne pas se décourager et laisser le temps faire son œuvre.

Dans son livre la science de l’âme, Swami Yogeshwaranand Saraswati précise : Cherchez d’abord combien de temps vous pouvez rester assis facilement et confortablement. Ensuite, augmentez cette période d’une minute par jour. Quand vous avez atteint cinq minutes, essayez de garder la même durée pendant une semaine, puis, augmentez-là à nouveau de deux minutes par jour. L’ayant maintenue dix minutes, maintenez cette période pendant quinze jours. Continuez ensuite votre pratique jusqu’à ce que vous puissiez rester assis pendant trois heures agréablement et sans aucune difficulté.

En principe il faut commencer par plier la jambe droite et ensuite la gauche, puis alterner pour travailler les deux polarités

Padmasana permet d’assouplir les chevilles, les genoux, les hanches. Une fois réalisée, lors des flexions avant, les talons (comprimant l’abdomen) vont créer un massage important de tous les organes internes. Ouvre la cage thoracique ce qui permet un passage des énergies dans de bonnes conditions. La colonne vertébrale étant dans son axe, et en équilibre il y aura une libération du système nerveux (à condition que le buste ne soit pas poussé – penché – en avant, ce qui créerai une hyper lordose).

Padmasana est « La posture méditative », elle permet une très bonne stabilité du corps, ce qui aidera le mental à se stabiliser (si les nâdis sont en équilibre). Les techniques de prânâyâma, de méditation seront mieux vécues et les résultats obtenus bien meilleurs.