PASCHIMOTTANASANA
Posture de la Pince
Sri Mahesh dans la revue « Yoga et vie n° 9 de septembre 1976 » traduit : Paschima, parties postérieures du corps et les extrémités orteils, doigts, sommet de la tête – Tan, étirer – Paschimottanâsana, posture qui étire toutes les parties postérieures du corps, des doigts aux orteils, et qui concerne le sommet de la tête. Puis au niveau spirituel : Posture qui fait passer l’énergie le long de la moelle épinière depuis la base de la colonne vertébrale (muladhara) jusqu’au sahasrâra.
B.K.S Iyengar dans son livre Yoga Dipika – Lumière sur le Yoga traduit : Paschima signifie littéralement l’ouest. Cela indique l’arrière de tout le corps depuis la tête jusqu’aux talons. Le côté antérieur, ou l’est, est l’avant du corps depuis le visage jusqu’aux orteils. Le Nord est symbolisé par le sommet de la tête, et les pieds symbolisent le Sud. Dans Paschimottanâsana, l’arrière de tout le corps est étiré intensément, d’où le nom.
Selon la mythologie Hindoue, cette posture est considérée comme Rama Bana (l’arc de Rama), appelé l’arc de la Vertu et de la Vérité. Le Dieu Rama est l’une des dix incarnations de Vishnu. Cet arc symbolise la Vérité et la Justesse. Malgré la rapidité de son tir, Rama touchait toujours la cible en plein centre et en profondeur. Paschimottanâsana est à pratiquer avec la précision de la flèche qui atteint la cible en profondeur, afin d’atteindre à l’état d’éveil.
Pour la Hatha-Yoga-Pradîpikâ, Paschimottanâsana est l’âsana de l’extension dorsale : 28/104 – Ayant étendu les deux jambes sur le sol, droites comme des bâtons, il faut saisir les deux pointes des pieds avec les bras, et posant la région du front sur les genoux, demeurer dans cette position. C’est ce qu’on nomme paschimottanasana. 28/104 – Cet âsana prééminent, paschimottanasana, fait circuler le courant vital à l’arrière du corps (dans la sushumnâ nâdi). Il ranime le feu digestif, amincit le ventre, et confère la santé.
Dans la Shîva-Samhitâ elle porte le nom de ugrâsana, l’âsana puissant, formidable, violent, et constitue l’une des quatre postures principales après Padmasana le lotus – sirsâsana posture sur la tête et sâlambha sarvangâsana la chandelle. Il est déclaré l’âsana terrible (ugra) qui attise le feu digestif, supprime toutes les détresses physiques. Le yogi avisé qui pratique tous les jours cet excellent âsana obtient de faire circuler les Vents (vâyus) de façon permanente le long de la voie postérieure (sushumnâ nâdi).
Durant la pratique se concentrer sur manipûra chakra (centre du nombril)
Bienfaits de la posture : D’une manière générale Paschimottanâsana permet d’éliminer les problèmes de constipation si durant la pratique on ajoute uddiyana bandha (contraction de l’abdomen) en rétention poumons vides. Étire les muscles des jambes, du dos, allège la lourdeur du corps, amincit la taille, les hanches, les cuisses. Assouplit l’articulation de la hanche, réduit la faiblesse séminale, et prolonge la durée de la vie. Supprime les problèmes de sciatiques (si les rotules des genoux sont totalement bloquées, remontées vers le haut).
A pratiquer avec discernement en cas de déchirures musculaires postérieures, du tendon d’Achille, ainsi qu’en cas de troubles intestinaux aigus.
FILM SUR LES VARIANTES DE LA POSTURE ICI