KAPÂLABHÂTI

KAPÂLABHÂTI

Kapâla (crâne) -Bhâti (faire briller, nettoyer).

Pour ce prânâyâma, il faut éviter tout mouvement actif, volontaire du thorax. Pour cela, avant de commencer, il faut bomber le thorax qui doit rester en position de rétention poumons pleins, avec les côtes flottantes écartées, la tête est droite.
Puis il faut relâcher la sangle abdominale, le ventre faisant saillie, l’air entrant dans les poumons sans respirer. L’expiration – rapide – se fait par la contraction des muscles abdominaux, les grands droits en particulier, en faisant en sorte que la cage thoracique soit sollicitée le moins possible.
L’expiration doit durer (pour soixante respirations par minute), deux dixièmes de seconde et l’inspiration (qui se fait naturellement, c’est-à-dire sans inspiration volontaire), huit dixièmes, soit une seconde au total ; la technique se fait alors au rythme de soixante respirations par minute, puis avec la maîtrise de la pratique, le rythme devient plus rapide pour permettre d’effectuer cent vingt respirations par minute.
En fin de cycle, pratiquer une inspiration complète, baisser la tête et faire la contraction de la gorge (jalandhara bandha) et la contraction de la base (mûla bandha), obturer alors les deux narines avec les doigts de la main droite, maintenir la rétention autant de temps que cela est confortable, puis relever la tête et terminer avec une expiration lente par la narine gauche.
Kapâla Bhâti se pratique soit tête droite, soit avec le menton en jalandhara bandha, dans ce deuxième cas, le bruissement de ujjayi se produit seulement sur l’expiration, l’inspiration étant silencieuse.

Il est possible de pratiquer la même technique en faisant d’avantage de respirations, voir plusieurs centaines si l’on est à l’aise.

D’une manière générale, la concentration se fait sur la circulation du prâna derrière le front, à la racine du nez, au niveau de la cavité sinusoïdale.

Bienfaits : permet un décrassage des poumons – aide à la guérison de l’asthme – élimine les graisses de la sangle abdominale – permet un massage des organes de la cavité abdominale, lutte contre la constipation – l’hyper oxygénation du sang tonifie le système nerveux – réchauffe le corps.

Comme pour la plupart des prânâyâmas se reporter aux avertissements signalés en première page afin de pratiquer sans risque et dans de bonnes conditions. Il n’est pas possible d’ignorer certaines étapes pour être en harmonie avec soi-même. Vous devez vous adresser à un professeur de yoga qualifié pour vous initier à tout cela.