PRÂNÂYÂMA – AVANT PROPOS

PRÂNÂYÂMA – AVANT PROPOS

Comme le vent purifie l’atmosphère de la fumée et des impuretés, le prânâyâma extirpe les impuretés du corps et de l’esprit. Alors, dit Patanjali « Le Feu Divin intérieur s’embrase dans toute sa gloire et l’esprit devient propre à la concentration et à la contemplation. Long est le chemin… Lentement, les ténèbres sont chassées par l’aurore ».

La pratique du prânâyâma produit des changements importants des attitudes mentales : diminution des peurs et des désirs – imagination plus créative – aspect plus optimiste, plus vif – meilleure concentration.

« Il n’existe aucun principe, aucune austérité, aucune connaissance, aucun état, aucun trésor ni aucune chose supérieure au prânâyâma. Quelle que soit la quantité de pratiques spirituelles que vous ferez, si vous n’y ajoutez pas le prânâyâma, elles deviendront stériles » (Gautamiya Tantra).

Avertissements : Les techniques de prânâyâma sont réservées à des personnes ayant déjà une bonne expérience des postures de yoga (âsanas), celles-ci sont utiles pour consolider le corps, l’appareil pulmonaire et cardiaque.
Lors des pratiques de prânâyâma, le cœur ne doit pas taper, on ne doit pas non plus compter les secondes en se basant sur les battements du cœur, les pensées doivent être maîtrisées, ce qui veut dire qu’on est capable de rester présent dans le comptage, de savoir combien de cycles on réalise. Ne pas tenir compte de cela risque de créer des problèmes pulmonaires et cardiaques.
Les pratiques seront très compliquées pour les personnes qui consomment régulièrement de l’alcool, de la drogue, qui fument ou mangent trop, car les narines seront bouchées, et on sera instable avec trop de pensées parasites, avec les risques d’épuiser l’appareil pulmonaire et cardiaque.
Dans le prânâyâma, rien ne doit être forcé, tout doit être fait avec le temps, et seule la pratique régulière produit des résultats positifs.
Attention aux personnes sensibles, émotives, instables ou en état de dépression, le fait de pratiquer le prânâyâma ouvre des champs de conscience et met la personne face à ses problèmes, à ses défaillances. En cas de manque de volonté, le risque est de sombrer davantage dans ses propres failles.

« Le prânâyâma est comme le feu, le lion ou l’orage, s’il est mal pratiqué, il tuera l’élève »

Il est bon de connaître un enseignant qualifié avant de s’aventurer seul dans le prânâyâma, puis de vérifier que cet enseignant qui enseigne est bien lui-même un pratiquant régulier de ces techniques.

La plupart des pratiques se font les jambes croisées en lotus (padmasana), si cela est possible. Le dos doit être droit, quitte à s’adosser contre un mur au début pour que la posture soit le plus confortable possible. Il ne doit pas y avoir de tension particulière et l’esprit doit être calme et disponible. Avant de commencer, il est bon de décider combien de temps ou de cycles on veut pratiquer et de s’y tenir.