SAVASANA

SAVASANA

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Posture du cadavre – « Être allongé sur le sol comme un cadavre étendu sur le dos, c’est Savâsana » (Hatha-Yoga-Pradîpikâ).

Savâsana est appelé Mritâsana. Mrita se traduit par « mort, comme un mort »,(Ghéranda-Samhitâ – II,19).

Savâ peut se traduire par « mort, mourant, immobilité de la mort » mais dont l’état mental est conscient. Il s’agit donc d’une relaxation dans une complète immobilité, avec l’état mental conscient d’un mourant. Comme il est très difficile d’avoir la connaissance de l’état de conscience de ce moment-là, il faut chercher à expérimenter l’état mental conscient situé entre le moment précis ou l’on est encore réveillé, et celui ou l’on va s’endormir. Ce cours moment, cette frontière ou l’on est toujours conscient est « Yoga nîdra ».

 

Pour placer la posture, s’allonger sur une couverture sur un sol plat, resserrer les jambes et laisser les pointes de pieds tomber sur les côtés, ce qui entraîne un mouvement des jambes vers l’extérieur. Puis placer les bras contre le corps et les laisser rouler vers l’extérieur en portant une attention sur le fait que les paumes des mains soient orientées vers le ciel, celles-ci restant bien alignées avec les avants bras – voir les deux premières photos des variantes. Si cette manière de placer savâsana est compliquée, écarter les pieds d’environ trente centimètres puis les bras de façon à ce que les mains soient environ aussi à trente centimètres de chaque côté du corps – photo trois dans les variantes. Le menton doit être légèrement ramené vers le cou, il ne doit pas partir en arrière, si cela est le cas, placer sous la tête une épaisseur de couverture pour compenser. Être attentif au fait que le corps soit bien aligné.

Hiver comme été, il est recommandé de toujours couvrir le corps pendant la pratique afin d’éviter les pertes de chaleur du corps. S’il fait trop chaud, se couvrir de préférence d’un drap blanc.

La pratique : se fait en régulant la respiration et en visualisant les différentes parties du corps tout en les relâchant, par exemple : le pied gauche, les orteils du pied gauche, le dessus du pied gauche, la plante du pied gauche, la cheville gauche, le mollet gauche, le genou gauche, le pli du genou gauche, la cuisse gauche, le pli de l’aine gauche, toute la jambe gauche. Puis faire le même processus pour la jambe droite.

Puis relâcher la main gauche, les doigts de la main gauche, le dessus de la main gauche, la paume de la main gauche, le poignet gauche, l’avant bras gauche, le coude gauche, le pli du coude gauche, le bras gauche, le creux de l’aisselle gauche, tout le bras gauche. Puis faire le même processus pour le bras droit.

Puis relâcher les fessiers, le bas du dos, les omoplates, l’ensemble de la colonne vertébrale depuis les vertèbres du coccyx jusqu’aux cervicales, les omoplates, le dessus des épaules, les clavicules, la poitrine, le nombril, le ventre.

Puis relâcher le cou, l’intérieur du cou, le menton, les lèvres, les mâchoires, la langue, la gorge, le nez, les ailes du nez, les joues, les yeux, les tempes, les oreilles, les sourcils, le centre entre les sourcils, le front, tout le cuir chevelu autour de la tête, l’intérieur de la boite crânienne.

Enfin, relâcher tout le corps deux ou trois fois. Et surveiller les pensées tout en installant une respiration douce, mais contrôlée. Bien sûr il ne s’agit là que d’un exemple parmi beaucoup d’autres.

D’une manière générale, comme le mental est souvent instable et agité, il faut chercher à stabiliser les pensées sur les parties du corps qui sont à détendre, puis rester dans la conscience de la respiration rythmée, contrôlée. Éviter la lourdeur de l’esprit, être attentif, vigilant pour ne pas s’endormir et se faire piéger par les pensées.

Le mot « mourant » peut correspondre à trois formes de construction mentale : 1 – L’être humain très perturbé et préoccupé de ce qu’il va perdre au moment de la mort. 2 – L’être humain tourmenté par ce qui lui a manqué, par ce qu’il désirait à tout prix sans pouvoir l’obtenir. 3 – L’être humain en harmonie avec lui-même, libéré des entraves de l’existence, heureux tel qu’il est car il accepte ce qu’il reçoit sans se l’approprier.

C’est ce dernier état mental qu’il faut rechercher lors de la pratique du « yoga nîdra » en Savâsana, et qui peu à peu devient un état naturel et permanent.

On peut pratiquer Savâsana soit à la fin d’une séance de Yoga, après une série de postures, ou n’importe quand dans la journée si l’on se sent fatigué, perturbé, tendu ou agité. Bien qu’il semble que Yoga nîdra, pratique établie en Inde, ne face pas partie du Yoga Traditionnel.

Bienfaits de la posture Savâsana permet une régénération physique, physiologique et mentale importante. Élimine l’hypertension, la nervosité, l’agitation mentale excessive, libère les tensions musculaires. La circulation sanguine et le rythme cardiaque sont apaisés, on se sent régénéré de toutes part. Pour une plus grande efficacité, il est bon de pratiquer une respiration contrôlée, rythmée. Conserver la plus grande immobilité physique et mentale est indispensable pour obtenir les meilleurs effets.

Conseil : En cas de raideurs du bassin, de douleur des vertèbres lombaires, d’inconfort du fait d’être couché sur le dos, plier légèrement les genoux en posant les pieds à plat sur le sol, tout en les écartant légèrement de façon à ce que les genoux puissent se toucher sans subir de tension.